Il est né en fait il y a plus de 100 ans et, dans le billet 3 bis, vous trouverez un historique sommaire de ses évolutions « contrastées » et de ses rapports avec les autres partis.

Essai d’analyse du PS actuel (idéologie, organisation, pratiques)

Il dit « oui à l’économie de marché, non à la société de marché » (Jospin), donc oui à une économie de marché régulée. Il veut « dépasser les contradictions du capitalisme » et ne parle plus de lui substituer une autre société (citations de sa « Déclaration de principes du 16 avril 2008 » en note*).

C’est un parti gestionnaire qui dirige 20 régions sur 22, beaucoup de villes petites ou grandes, avec un certain nombre de bons bilans. C’est actuellement la force dominante parfois « impérialiste » à gauche (Ce ne fut pas toujours le cas dans l’histoire).

C’est une « grande machine » électorale à promouvoir des éluEs à tous les niveaux depuis la commune jusqu’à la présidence de la République ou l’Europe. La proportion des éluEs et de leurs collaborateurs, qui sont de fait en dépendance, est énorme dans les 200 000 adhérents revendiqués.

C’est un parti où le poids des notables est dominant, de « barons ». La plupart des observateurs les qualifie de « barons », locaux, régionaux, nationaux !

C’est un parti de gestion, donc de compromis, d’adaptations plus que de transformations radicales, de ruptures. On peut dire plus de conservatisme que d’imagination. Le « Changer la vie » de Mitterrand est resté un simple slogan de propagande électorale.

Parti d’adhérents bien plus que de militants; le militantisme s’y manifeste presque uniquement pendant les périodes d’élections.



Parti où les tendances sont plus des écuries destinées à promouvoir un « chef de clan » présidentiable et/ou à obtenir des places éligibles dans des listes que des instruments de production d’idées, de visions sur la société à construire, sur la stratégie. Le PSU dans ses 30 années d’existence est vraiment le modèle contraire car toutes les luttes fort dures de tendances le furent toujours avant tout sur des orientations, sur des idées.

Parti où le pouvoir de direction interne se conquiert souvent sur des positions radicales, très à gauche,avec une gestion ultérieure plus « modeste ». Le cas de Guy Mollet élu secrétaire national sur des positions marxistes dures avant de déshonorer son parti avec les tortures en Algérie, etc. On a même fabriqué l’adjectif « molletiste » pour qualifier ces attitudes

  • 1« Les socialistes sont partisans d’une économie sociale et écologique de marché, …régulée par la puissance publique, ainsi que par les partenaires sociaux… » Art 6
  • 2« les socialistes défendent un modèle de développement durable qui conjugue la croissance, l’innovation technologique, l’impératif écologique, la création d’emplois, la protection sociale » Art 7