Le vocabulaire évolue ! Aujourd’hui, on parle de « pub » au lieu de « réclame » comme jadis, de « communication » au lieu de « propagande » devenu péjoratif ! Mais communication est moins « noble » que « information ». La « com » est souvent caricaturée comme de la manipulation ou du « vent ». C’est un mal nécessaire, mais un mal ! Par son origine étymologique, communication veut dire mettre en commun, mettre en relation un émetteur et un récepteur et l’important est plus le message réellement perçu que le message envoyé. La communication ne peut s’appuyer longtemps sur le vide, sur du « vent », sur le manque de résultats tangibles. Jean-Marie nous suggéra ainsi dans un sourire l’échec probable à terme de Sarko.



La communication repose sur plusieurs métiers liés à l’écrit, à la photo, au son ou au web. Dans l’écrit, l’attaché de presse doit respecter des règles précises dont celle des 5 w dans le premier paragraphe, « who, what, why, when, where », c’est à dire : qui, quoi, pourquoi, quand, où ; par ailleurs un communiqué ne doit pas dépasser 5 paragraphes. Un bon titre ne peut être utilisé qu’une seule fois !



Points faibles et points forts dans l’image des Verts:

Un point faible est l’image brouillonne, amateuriste, celle des bagarres de tendances. Vient-elle de leur tradition culturelle libertaire (on dit tout et son contraire, y compris dans des déclarations à la presse)? Mais ces « couacs » existent autant ailleurs, sans entraîner les mêmes dégradations d’image : voyez Chirac-Sarkozy ou Villepin-Sarkozy ou Fillon-Sarkozy, les ministres entre eux et ne parlons pas des oppositions dans le PS ! Pour notre animateur la différence peut s’expliquer par le fait que les Verts n’ont aucun grand média (journal ou télé) pour les soutenir quelque peu. Seul le plus lu des « gratuits » 20 minutes leur est assez favorable.



Points forts :

Les Verts sont dans les sondages perçus comme le parti le plus « sympa » ; c’est la face positive de l’image brouillonne vue par le côté producteur d’idées neuves. Mais n’est-elle pas en train de s’éroder parce que les Verts sont de plus en plus en « responsabilité » dans des exécutifs ? L’électorat jeune qui était la force des Verts se déplace un peu vers la LCR.

L’image « mouvementiste » est un plus : les Verts sont créatifs, ont de l’humour, des idées et des actions originales. Un exemple qui est passé à la télé et ce type d’image choc reste dans la tête des gens : les élus régionaux Verts s’étaient tous habillé en jaune et noir, comme des abeilles, dans une séance du conseil régional ; vous savez pourquoi ? même originalité dans les actions sur le Tibet.



Depuis 1990, la SOFRES fait régulièrement sur les Verts (comme sur d’autres partis) des sondages sur leur image dans l’opinion et des courbes sur image positive et image négative. Le bilan est très curieux et intéressant à analyser car les courbes se sont complètement inversées, retournées dans les mêmes proportions à 3 reprises : 65 % dans un sens, 35 % dans l’autre (avant 1993, entre 93 et 97, de 97 à 2002) Cela signifie que les Verts ont pris des positions « risquées », originales ; et elles ont rencontré tantôt une forte adhésion, tantôt un fort rejet. Depuis 2002 les 2 courbes, celle du positif et celle du négatif se sont resserrées et pour Jean-Marie c’est dommage car cela signifie que nous ne nous mettons plus « les gens à dos », ni « dans la poche » non plus, et pour lui nous avons pour fonction de provoquer le débat, de faire bouger les lignes.

En réponse à une question de Sébastien sur l’image de manque de sérieux que ces provocations pourraient entraîner, il affirma que, maintenant, nous avons fait nos preuves, démontré nos capacités gestionnaires et que nous devons soigneusement garder la volonté de marcher sur 2 jambes : l’institutionnelle et la mouvementiste

Des échanges ont eu lieu sur la campagne des municipales et les rapports avec la presse. Zazie qui a une expérience dans le domaine de la chanson expliqua que, en fait, la présence dans la presse commandait la présence dans les télés. Christiane initia un débat sur les aspects un peu trop intellectuels de la campagne des municipales et sur le slogan « on arrête ou on continue », objet de plusieurs critiques.



Jean-Marie Bouguen conclut en disant que le meilleur communicant est celui qui croit vraiment à ce qu’il dit !