Naissance du capitalisme ?

  • Pour Braudel le capitalisme installe ses racines au Moyen Age dans les grandes cités des Flandres et de l’Italie dons le commerce avec l’Orient (draps, soieries, etc.), les comptoirs, les grandes foires, les prêts, lettres de change et usures, les premières bourses même (Bruges en 1409).
  • Pour les marxistes il germe à travers une étape de la lutte des classes : la victoire de la bourgeoisie sur l’aristocratie (donc en France à partir de 1789) qui est une étape importante
  • Mais la véritable domination du capitalisme commence vraiment au 19e siècle avec l’industrialisation qui réduit peu à peu le rôle de l’agriculture (en Angleterre d’abord, puis en Allemagne, plus tardivement en France). Il s’épanouit au 20e siècle en particulier avec les « 30 glorieuses » (1945-1974 pour l’Europe), période dominée par le productivisme, le règne de l’automobile, des spéculations immobilières, de la société de consommation et…du faible taux de chômage !

Tout système global, comporte un cadre juridique, un mobile idéologique dominant, un mode d’organisation

Le capitalisme, c’est donc quoi en définitive ?

  • La propriété privée des moyens de production, donc l’individualisme opposé aux solidarités (que l’on retrouvait dans certaines sociétés précédentes et que nous trouvons dans le système coopératif, les SCOOPS, les trocs, SELs et échanges de services, le mutualisme, l’économie solidaire).
  • Le profit comme moteur, donc l’argent-roi (rupture avec les valeurs de l’aristocratie). La pente a conduit aux fonds de pension qui exigent de leurs emprunteurs des plus values supérieurs à 15%, aux stock-options, aux subrprimes à l’origine de la crise actuelle, aux paradis fiscaux, aux parachutes dorés. La logique inexorable de l’accumulation du capital est la concentration progressive par fusions d’entreprises (accompagnées de licenciements), le développement des firmes multinationales, donc de la mondialisation aussi bien économique que financière et parfois de vrais monopoles.
  • La liberté des échanges, cette « concurrence libre et non faussée ». Le concept progressiste de liberté symbolisé par la révolution de 1789, libertés politiques, religieuses, syndicales est récupéré avec le libéralisme économique. Cette forme de liberté est souvent comparée à celle d’un renard dans un poulailler. Le libéralisme économique a été parfois « nuancé » par les nationalismes, les communismes, le Keynésianisme.
  • L’importance de l’accumulation du capital a conduit à escamoter les graves questions concernant l’avenir de la planète (effet de serre, pollutions diverses, limitation des sources d’énergie, non-respect des moyens de subsistance des pays du Sud, etc.). Elle aboutit au stade actuel décrit comme capitalisme financier par contraste avec le capitalisme industriel. Nous voyons aujourd’hui le drame des crises financières, alimentaires, sociales, économiques et environnementales !
  • Le capitalisme, c’est souvent la prédominance de l’économique sur le politique, mais aussi dans une sorte d’inventaire à la Prévert : les colonisations, les impérialismes, les inégalités et les exploitations, les crises, le productivisme, le fordisme, etc.

Les germes d’un autre système économique, social dans le capitalisme actuel qui peuvent faire du rêve d’un système planétaire écologique une « Utopie réaliste », une autre vision du bonheur que l’argent-roi feront l’objet d’un nouvel article

Pour celles et ceux qui seraient intéressés par le sujet, vous pouvez acheter pour 9 euros le remarquable petit livre de Alternatives économiques Pratique

Les grandes dates de l'histoire économique

ou me demander les photocopies que j'ai faites de la table des matières et du tableau

Mondialisation et pouvoir: les phases du développement historique du capitalisme